c’est la traversée d’une saison – du printemps à l’été 2020 – qui prend la forme d’une édition et d’une performance…
c’est aussi un commencement permanent, une déambulation, un refus à hiérarchiser et figer le centre du sujet.
sous format d’édition, planning prévisionnel est l’écriture qui précède l’action, le geste, la forme. comment, à l’intérieur de ce temps d’attente, une cartographie se construit, reliant notes, archives et fragments de pensée à des mémoires et des matières anachroniques qui résistent, refluent, s’immiscent dans l’actualité du corps et de l’espace autour ?
l’édition planning prévisionnel devient un enchaînement visuel, rythmique et textuel entre corps et archives ré-agencées dans l’espace quotidien restreint de la chambre.

« exerce, écrits chorégraphiques » est une collection qui donne à lire, à voir, à pratiquer, une étape clé du travail des étudiant·e·s /artistes /chercheur·euse·s. Chaque édition restitue les écrits des ancien·ne·s étudiant·e·s d’exerce au moment de leur soutenance à la fin du Master. La publication n’est 
ni reprise, ni retravaillée. Elle est restituée en une couleur à son format d’origine.

Depuis 2014, le programme pédagogique du master exerce appréhende le travail de l’écrit et, particulièrement l’objet mémoire, comme un espace d’élaboration et d’apparition du travail chorégraphique.

Il s’agit, par-là, d’inviter chaque étudiant·e à écrire — par son travail artistique (c’est à dire depuis ses processus, ses pratiques, ses matériaux…) et non pas uniquement sur son travail. Cette conception de l’écrit comme écrit d’artiste, s’est engagée au moyen d’une investigation des registres textuels – écrits programmatiques (manifestes, partitions…), écrits sensations (écrits portant sur l’expérience sensible/accompagnant le travail en studio…), écrits documentation (récits d’expérience, glossaire..) et des formats – traitement graphique, typographique, la page comme scène – et ce, en étroite relation avec la spécificité des processus chorégraphiques de chaque étudiant·e.

Travailler à l’accessibilité de ces mémoires – écrits d’artistes – ouvre une autre forme de partage public des démarches chorégraphiques, en complémentarité à leur diffusion sur les scènes et plateaux de théâtre. De ce fait, elle concourt à l’insertion professionnelle de ces artistes une fois le master terminé.

C’est pourquoi, après avoir initié en 2020 un programme de résidence d’insertion pour les étudiant·e·s au sortir du master, nous lançons ce travail de publication et d’édition des mémoires des étudiant·e·s d’exerce dans la visée d’une plus grande visibilité et circulation de ce travail au sein du champ professionnel et d’une accessibilité à des publics variés. À la différence des résidences d’insertion qui concernent tou·te·s les étudiant·e·s d’une promotion sortante, l’axe de publication concernera certains mémoires choisis parmi ceux produits depuis la mise en place du master en 2013.

La collection est pensée comme une archive active des questions ouvertes par l’écriture en danse, en performance. 
À la fin de l’ouvrage, une carte blanche est donnée à chaque artiste qui vient contextualiser et prolonger cette recherche sous la forme de textes, d’images, de documents.