RÉSUMÉ
Les racines de la danse scénique occidentale plongent dans un terreau en partie vocal. Dans l’orchestra antique ou sur les tréteaux médiévaux : chanter, déclamer, danser étaient associés. De fait, la vocalité émerge depuis les viscères jusqu’aux lèvres par un jeu moteur, respiratoire et vibratoire comparable à une danse profonde. Pourtant, la chorégraphie s’est aussi développée à l’écart, voire à l’encontre de l’usage de la voix. Suite à la quête moderne du médium propre à la danse et à la mise en crise postmoderne des frontières entre les arts et avec la vie, théoriciens et artistes explorent régulièrement les enjeux et la fécondité de la pratique vocale en danse. De quoi est donc faite cette relation entre la danse et la voix ? Dans cet ouvrage, philosophes, historiens, chercheurs en danse, artistes chorégraphiques proposent de formuler les interrogations induites par cette mise en perspective de la danse à travers la vocalisation.
Avec les contributions de Florence d’Artois, Anne Boissière, Michel Briand, Paule Gioffredi, Michel Guérin, Axelle Locatelli, Claudia Palazzolo, Marie Quiblier, Jean-Baptiste Veyret-Logerias, Anatoli Vlassov, Franck Waille.