SUMMARY
Sont ici réunis des textes de l’écrivaine-critique d’art-performeuse-zbeuleuse féministe-lesbienne Jill Johnston parus pour la plupart dans The Village Voice entre 1962 et 1993. On y croise des danseureuses, des hordes de gouines et de pédales, Meredith Monk, les Radicalesbians, Pauline Oliveros, des lits de rivières asséchées, Yvonne Rainer, Lois Lane, le Gay Liberation Front ou encore Agnes Martin.
Figure centrale des avant-gardes artistiques des années 1960 à New York, Jill embrasse son lesbianisme après les révoltes de Stonewall de 1969. Si son écriture de critique se laisse contaminer par les œuvres qu’elle observe pour dévier vers des formes expérimentales, son écriture d’écrivaine-lesbienne vibre, tremble, rit, tournoie, saute, détonne. Elle prolonge les gestes chorégraphiques qui l’ont marquée et les entraîne dans des espaces politiques et collectifs. Ça fait splash, la langue de Jill éclabousse les rives de l’art et du militantisme.
Traduits par Pauline L. Boulba, Aminata Labor, Nina Kennel et Rosanna Puyol Boralevi, les textes sont introduits par Pauline L. Boulba, accompagnés par les dessins d’Aminata Labor ainsi que par un article et un entretien avec Clare Croft.