SUMMARY
Le pari d’Initiales, revue d’art et de recherche éditée par l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon consiste à s’adosser à des figures pivots qui sont tout à la fois l’incarnation d’un moment, d’un courant ou d’un style, tout étant parfaitement éclairantes sur l’époque qui est la nôtre.
Joséphine Baker, comme toutes les figures qui ont hanté les précédents numéros de la revue Initiales, fait preuve d’un don d’ubiquité exemplaire. Sa silhouette, son allure, ses frasques et ses stratégies de diversion ont marqué à jamais l’imaginaire collectif de la modernité. Personnage éminemment romanesque qui traversa le XXe siècle et les continents, elle est aussi, aujourd’hui, une voix, un masque et un miroir d’une efficacité redoutable tendu au contemporain et aux débats actuels sur les notions d’identité et de représentation. Le refus de l’assignation, voici sans doute ce qui résume le mieux ce caméléon qui prête ses initiales à ce nouveau numéro de la revue éponyme éditée par l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Lyon.
Conçu en collaboration avec Marie Canet, professeur à l’Ensba Lyon, historienne de l’art et commissaire indépendante, ce treizième numéro d’Initiales réunit des contributions de : Melissa Airaudi, Cheryl Ann Bolden, Anne Anlin Cheng, Julien Creuzet, Helga Christoffersen, Cybersistas, Anne Dressen, Gabriel Dumoulin, Caroline Ferreira, Terri Francis, Ja’Tovia Gary, Lubaina Himid, Arthur Jafa, Lalla Kowska Régnier, Florence Lazar, Paul Maheke, Vinciane Mandrin, Lucy McKenzie, Ingrid Luquet-Gad, Claire Moulène, Pascale Obolo, Hans-Ulrich Obrist, Sophie Orlando, Marc Plas, Jimmy Robert, Barbara Sirieix, Kara Walker, Elvan Zabunyan.