SUMMARY
1968-2018, cinquante ans d’histoire pour une révolution chorégraphique. 1968, les corps défilent dans les rues, les bras se lèvent, le buste en avant, poings serrés, une chorégraphie sociale de la manifestation. Le corps qui se jette dans la bataille est jeune, un corps qui lutte pour être « contemporain ». 1968, la danse accompagne le mouvement, et fait sa révolution : la « Danse contemporaine » est née – l’appellation est officielle. C’est toute l’histoire de ce mot, des valeurs de libération, d’émancipation sociale aussi, que racontent les 50 ans du premier centre chorégraphique national, le Ballet-Théâtre contemporain jusqu’au CCN – Ballet de Lorraine. Une histoire qui s’est déplacée : Amiens-Angers-Nancy, ce qui en dit long sur la difficulté de la danse à, historiquement, fixer un lieu. C’est ça, la spécificité de la danse – contrairement à celle du théâtre ou de l’opéra : elle n’est pas propriétaire, toujours locataire ; à Nancy, elle est accueillie à l’Opéra national de Lorraine pour sa diffusion.
C’est donc une histoire en mouvement qu’il fallait dérouler : cinquante ans d’allers et retours, entre actes de modernité, vision expérimentale d’aujourd’hui et refoulés classiques qui pointent régulièrement. Avec ses héroïnes, ses héros qui ont écrit une des pages les plus excitantes de la danse en France. Ce sont eux qui racontent l’Histoire ; ce livre est leur prise de parole sans hiérarchie : chorégraphes, plasticiens, maire, spectateurs-spectatrices, directeurs, maîtresses de ballet, « animatrice chorégraphique », danseuses, danseurs, costumière… pour un même temps de parole démocratique. Au vu de cette histoire exemplaire, il était hors de question de se livrer à un énième discours d’experts critiques. Hors de question de parler SUR la danse avec ce surplomb qui aurait été un contresens. La forme de l’entretien était la seule possible pour rendre compte de la dynamique d’une histoire née d’une révolution. Et s’il fallait appuyer encore ce choix, on se souviendra d’un épisode déterminant, le fantasme Ballets russes du directeur Jean-Albert Cartier : confier à plusieurs artistes, chorégraphe, plasticien, musicien la création d’une danse contemporaine.
Petter Jacobsson, le directeur actuel du CCN – Ballet de Lorraine, avait déjà mis des gestes sur cette histoire avec le programme de la saison 2017-2018 intitulé 1968-2018. Il a souhaité y mettre des mots, ce livre est son idée. Nous l’avons voulu à l’image de sa vision : un laboratoire, comme un nouvel espace, à défaut d’un lieu. Pour que la danse prenne toute sa place.
C’est donc une histoire en mouvement qu’il fallait dérouler : cinquante ans d’allers et retours, entre actes de modernité, vision expérimentale d’aujourd’hui et refoulés classiques qui pointent régulièrement. Avec ses héroïnes, ses héros qui ont écrit une des pages les plus excitantes de la danse en France. Ce sont eux qui racontent l’Histoire ; ce livre est leur prise de parole sans hiérarchie : chorégraphes, plasticiens, maire, spectateurs-spectatrices, directeurs, maîtresses de ballet, « animatrice chorégraphique », danseuses, danseurs, costumière… pour un même temps de parole démocratique. Au vu de cette histoire exemplaire, il était hors de question de se livrer à un énième discours d’experts critiques. Hors de question de parler SUR la danse avec ce surplomb qui aurait été un contresens. La forme de l’entretien était la seule possible pour rendre compte de la dynamique d’une histoire née d’une révolution. Et s’il fallait appuyer encore ce choix, on se souviendra d’un épisode déterminant, le fantasme Ballets russes du directeur Jean-Albert Cartier : confier à plusieurs artistes, chorégraphe, plasticien, musicien la création d’une danse contemporaine.
Petter Jacobsson, le directeur actuel du CCN – Ballet de Lorraine, avait déjà mis des gestes sur cette histoire avec le programme de la saison 2017-2018 intitulé 1968-2018. Il a souhaité y mettre des mots, ce livre est son idée. Nous l’avons voulu à l’image de sa vision : un laboratoire, comme un nouvel espace, à défaut d’un lieu. Pour que la danse prenne toute sa place.