SUMMARY
Cet ouvrage retrace et revisite le projet L’usage du terrain :
Comment l’espace peut-il donner à penser une mémoire ? Comment le convoquer à travers un temps qui nous dépasse ?
Entre avril et juin 2018, le chorégraphe Rémy Héritier et la chercheuse en danse Léa Bosshard transforment le stade Sadi-Carnot à Pantin (actuellement en friche, en attente de sa reconversion prochaine) en studio de recherche et de pratique. Entre « tentative d’épuisement » d’un lieu en transition et essai d’archéologie préventive, L’usage du terrain se déploie par strates et sous une forme collaborative.
L’usage du terrain est une recherche en plusieurs étapes autour de la spatialité, à l’échelle du site particulier qu’est le Stade Sadi-Carnot à Pantin.
Cinq artistes (plasticiens, écrivains, compositeur et danseurs) sont invités à y contribuer en creusant cinq notions inhérentes au travail de Rémy Héritier : trace, espace relatif, témoin, landmark et seuil.
Entre avril et juin 2018, Rémy Héritier (avec les danseurs Nuno Bizarro, Madeleine Fournier, Sonia Garcia et Anne Lenglet), Samira Ahmadi Ghotbi (artiste visuelle), Julien Berberat (artiste visuel), Marcelline Delbecq (artiste et écrivaine), Sébastien Roux (compositeur) et La Tierce (association des trois chorégraphes et danseurs Sonia Garcia, Séverine Lefèvre et Charles Piétri) s’approprieront l’une de ces composantes de l’écriture chorégraphique de Rémy Héritier pour développer un projet spécifique.
Chaque résidence de trois semaines donnera lieu à une publication, occasion de rendre public l’état des recherches et de convier une personnalité extérieure, dont le champ de connaissances mettra en perspective tant le résultat que le processus dans sa globalité.
Le travail des six artistes sera par ailleurs documenté quotidiennement et exposé aux Laboratoires d’Aubervilliers. Cette visibilité assurera le lien entre le « faire » et l’archive, comme elle invitera le public à se rendre au stade pour assister au travail en cours et rencontrer les protagonistes.
Un film tourné par le réalisateur Mehdi Ackermann pendant trois mois constituera un archive en mouvement de L’usage du terrain.