RÉSUMÉ
En s’inscrivant dans une perspective interdisciplinaire, tant en termes de méthodes adoptées (Études chorégraphiques, théâtrales, visuelles, Histoire, Esthétique, Études de genre), de formats (panoramas historiques, analyses d’œuvres, entretiens), qu’en termes de perspectives théoriques (notamment les gender, queer et post-colonial studies), cet ouvrage collectif s’attache à réfléchir à la capacité politique de la danse, autrement dit à sa puissance d’agir sur le corps politique et social. Il s’intéresse à la manière dont les corps dansants peuvent lutter contre les « évidences » du corps et remettre en question les représentations dominantes, par l’expérimentation de nouveaux modes de relation intersubjectifs, de nouvelles modalités du commun, voire par l’invention d’intercorporéités marginales ou inédites. Sans sous-estimer l’importance des relations entre danse et pouvoir étatique, il s’agira d’interroger ici la politicité de la danse à travers ses formes et ses pratiques – le « pouvoir des œuvres » – ainsi que la portée transgressive, voire subversive, desdites œuvres à l’aune du contexte socio-historique dans lequel elles s’inscrivent.