RÉSUMÉ
Les pratiques contemporaines, exogènes et plus anciennes rendent les définitions de la danse labiles. Cet ouvrage a pour objectif premier de relire les discours scientifiques sur la danse à travers quelques démarches considérées comme illustratives d’une discipline : les modes de représentation de Foster ; les formes de (re)présentation de Hanna ; le lecteur modèle d’Eco ; les questionnaires de Pavis, d’Helbo et d’Ubersfeld ; la souspartition et la pré-expressivité de Barba ; le Rasaesthetics de Schechner ; l’orchésalité de Bernard, etc.
Ce parcours a pour vocation seconde d’interroger les modes de construction de l’objet danse au sein des études en arts du spectacle vivant en attirant l’attention sur des paramètres généralement masqués par des approches globalisantes ou non adaptées, tels que l’énergie, l’intention, la pulsion auto-affective, les champs sensoriels, les techniques extra-quotidiennes.
L’approche défamiliarisante aborde des modélisations en perspective par rapport à leur objet, et conduit non seulement à saisir de manière critique les regards sur la danse mais à élaborer un modèle propre qui pose la question de l’identité et des processus énonciatifs de la danse au sein du paradigme des arts du spectacle vivant.