RÉSUMÉ
Il y a deux milliards d’années, la Terre était jeune et vigoureuse. A présent, elle lutte pour sa survie. Car une espèce a tragiquement aggravé ses conditions climatiques, l’espèce humaine, en passe de devenir, selon James Lovelock, le pire ennemi de la planète. Grande figure de l’écologie,scientifique hors norme, Lovelock a consacré la majeure partie de son existence à étudier le fonctionnement du système Terre. Il est l’inventeur d’une théorie singulière, aujourd’hui mondialement connue, « l’hypothèse Gaia » : la Terre est un être vivant doué d’une capacité d’autorégulation préservant les conditions propices à la vie. Et cette capacité est dangereusement mise en péril par le réchauffement climatique. Alors comment faire face à la crise environnementale planétaire qui se profile ? Comment maintenir la composition chimique de l’atmosphère et assurer un climat relativement clément ? Lovelock nous livre ses propositions, à rebours de l’écologiquement correct : les « avantages » des engrais, des pesticides, des pluies acides, du stockage des déchets nucléaires ; les inconvénients des biocarburants, les limites des énergies renouvelables ; le bénéfice de l’énergie nucléaire, dont il faut généraliser l’usage de toute urgence. Pour Lovelock, le développement durable n’est pas plus viable que la poursuite de nos activités. Seul un repli démographique et économique peut redonner à la Terre les moyens de demeurer une planète habitable. Si nous n’engageons pas dès maintenant le processus de paix, le pire est à prévoir : l’extinction de la plupart – des espèces vivantes, la nôtre en particulier.