RÉSUMÉ
La première monographie consacrée à Lucinda Childs, chorégraphe américaine qui, depuis 50 ans, cultive le minimalisme avec une rare élégance.
Ce livre est la première monographie jamais consacrée à une artiste majeure du XXe siècle. Lucinda Childs jouit d’une renommée internationale et d’une reconnaissance toute particulière en France et en Europe. Corinne Rondeau nous propose ici une lecture sensible et singulière de l’œuvre de Lucinda Childs, tout en recontextualisant son émergence et en se livrant à une analyse fouillée de certaines de ses compositions.
Enrichi de textes – dont certains sont inédits ou traduits en français pour la première fois – de la chorégraphe elle-même ou de ses collaborateurs artistiques (Sol LeWitt, Yvonne Rainer), l’ouvrage contient également un cahier iconographique qui rassemble des photos de pièces ou des partitions chorégraphiques d’une indéniable puissance graphique.
Lucinda Childs fait ses débuts dans les années 1960 au sein du groupe d’avant-garde new-yorkais du Judson Dance Theater. Elle y côtoie les grands noms de la scène expérimentale et s’intéresse aux démarches artistiques de Marcel Duchamp, Robert Rauschenberg ou encore Robert Morris. En 1976, elle participe, en tant qu’interprète et chorégraphe, à l’opéra révolutionnaire de Robert Wilson : Einstein on the Beach. En 1979, elle crée Dance, auquel contribuent Philip Glass (musique) et Sol LeWitt (scénographie), un manifeste minimaliste qui marquera l’histoire de la danse.
Danseuse, chorégraphe, comédienne, metteuse en scène d’opéra, Lucinda Childs n’a cessé de créer depuis cinquante ans une œuvre chorégraphique fondée sur une esthétique de la répétition et une rigoureuse musicalité. Déployant un art des lignes et des trajectoires commun aux danseurs et aux spectateurs, elle fait de la danse une expérience singulière de la perception.